Test Okami sur Wii

Après avoir imposé son style avec la série des Viewtiful Joe, Clover Studio débarque avec un Zelda-like à l'aspect unique, ayant pour ambition d'offrir à la PS2 un de ses derniers bijoux. Unique et innovant : tenons-nous là un futur jeu culte ?


Okami tes clés ?


Les clés du titre de Clover justement, résident tout d'abord dans son atmosphère résolument originale. Visuellement déjà, on a une véritable oeuvre typiquement japonaise : le grain du papier et l'encre de Chine à l'appui.

Le style fait dessiné (en deux dimensions donc) alors que tout l'univers est construit en 3D... ou presque. Les arbres ou autres plantes sont par exemple en 2D et restent constamment de face par rapport à notre loup divin. Une manière pour les développeurs de gérer au mieux la puissance de la vieillissante PS2, sans engendrer de gros soucis de ralentissements ou des temps de chargements interminables. Ce style unique, qui colle totalement à l'univers du titre, fait largement son effet et vieillira certainement bien dans les années à venir. C'est d'ailleurs cet univers, d'apparence prometteur.
Prometteur, le mot est faible en effet. Car plus on avance dans l'aventure, plus on est subjugué par le travail réalisé par Clover. Quasiment à chaque fois que l'on arrive dans une zone, on est émerveillé par l'esthétique de l'ensemble et on se laisse emporter par son côté onirique. Le dépaysement est total, et avouons bien sincèrement, que cela faisait bien longtemps. Cela dit, il ne s'agit pas seulement d'une oeuvre artistique d'apparat, une belle vitrine sans fond. Okami, c'est un gameplay osé avec une utilisation ingénieuse du stick analogique gauche qui offre une interactivité intéressante aussi bien avec le décor que contre les ennemis. Mais c'est aussi un gameplay dosé, réfléchi et qui a dans un sens déjà fait ses preuves, étant donné qu'il tend à s'approcher du concept d'un Zelda.

Et même les quelques défauts (ralentissements, dialogues souvent longs accompagnés de bruitages parfois pénibles) ne viennent aucunement entacher une expérience résolument unique et enrichissante... pour peu que l'on adhère au style graphique et au genre de jeu, cela va de soi. Cerise sur le gâteau, Okami propose le choix entre les modes 50 et 60 Hz, ainsi qu'une option « Téléviseur standard/Téléviseur LCD », suffisamment peu présente et efficace pour être notée. Pour le reste, une vidéo parlant mieux qu'un texte ou que des captures.

Conclusion :


Très rares sont les jeux qui proposent un univers riche et dépaysant, une aventure longue mais pas frustrante, un gameplay innovant mais pas déstabilisant, ainsi qu'une ambiance à nous toucher en plein coeur... Vous avez une PS2 ou êtes fans de ce type de jeu ? N'hésitez pas une microseconde : achetez-le ! Un chef-d'oeuvre, pour lequel on ne remerciera jamais assez une sortie chez nous, et qui marquera sans nul doute l'Histoire du jeu vidéo.